Baie d'Hyères

Bonjour à tou(te)s !

Après une absence de communication relativement longue... hum, oui, bon... on savait que la plupart d'entre vous était en vacances, alors...

Nous sommes installés depuis quelques semaines maintenant au bord de la presqu'île de Giens, dans la baie d'Hyères. Cette grande langue de terre en forme de T offre en effet des avantages considérables en terme d'accès à la ville, par le petit port de La Capte (où nous pouvons facilement laisser notre annexe désormais équipée d'un cable antivol.. et faire les pleins d'eau) ainsi qu'en termes de protection face au vent. Il faut dire qu'on a bien essayé de s'arrêter au port d'Hyères, pour se ravitailler en eau et faire les courses. Un rapide coup de fil à la capitainerie nous a appris que l'escale de quelques heures en journée, pour un catamaran, s'élevait à 60 euros. Changement de plan...

Après quelques jours passés sur l'île de Porquerolles en arrivant en baie d'Hyères (eau claire comme de l'eau minérale, poissons fourmillant de partout, jolies balades) nous nous rapprochons d'Hyères afin d'accueillir notre première invitée à bord depuis notre départ en mer.

Quand Caroline rencontre Lirokoa

Avec Caro, nous partons à l'exploration de Port-Cros, une autre île de la baie et nous montons au Fort Sainte Agathe sur l'île de Porquerolles (cf photos).

Après son départ, nous rencontrons les habitués du mouillage de La Capte, que nous ne quittons plus depuis ! Sam et Manu avec leurs enfants, sur un EdelCat 35, Jean-Pierre, un très sympathique sexagénaire sur son monocoque, ainsi que Patrice et Virginie également sur un catamaran (légèrement plus gros que le nôtre ;)). Ils nous font découvrir l'autre côté de la presqu'île de Giens qui leur sert de refuge par vent d'Est, et qui est très peu fréquenté : avantage majeur dans le coin, car les passages des bateaux à moteur lèvent souvent pas mal de vagues dans l'intérieur de la baie d'Hyères, ce qui rend le mouillage un peu désagréable. De là, nous avons une vue magnifique sur les montagnes de Toulon et le nord de la presqu'île. Ce coin de la France que nous connaissions très peu est tout simplement superbe, et nous donne l'impression qu'il y fait bon vivre !

Ces dernières semaines sont marquées par quelques faits majeurs : Des problèmes sur le moteur d'annexe (toute personne intéressée pour nous débarasser de cette fichue annexe à la fin de la saison est invitée à nous contacter dès à présent ;)), le blocage du dos de Sylvain (ostéo, anti-inflammatoires... mais il va mieux), la fameuse rencontre avec les voisins, et notre premier gros temps.

Fallait bien que ça arrive ! Jusque là, on avait bien entendu dire que la méditerranée pouvait être capricieuse, que le temps pouvait changer rapidement, qu'il fallait être prêt à pouvoir partir en plein milieu de la nuit... Mais on ne savait pas vraiment ce que c'était. C'est chose faite !

Dimanche soir, apéro avec les voisins. Nous sommes à la Madrague, à l'ouest de Giens pour se protéger de l'est. La mer ressemble à un lac. Aucun souffle d'air. Mais le vent doit tourner, et arriver du Nord-Ouest (mistral) on ne sait pas exactement à quel moment. C'est pas grave, on met le réveil tôt le lendemain et on prévoit de partir autour de 7-8h. A 5h45, le vent se lève. Sylvain aussi, et il voit nos voisins en train de lever l'ancre ! Ils avaient essayé de nous joindre mais nous avions éteint les portables... Branlebas de combat, tout le monde sur le pont. Et là, en 5 minutes, le vent se transforme en rafales atteignant les 80km/h. Eclairs tout autour de nous, nuages noirs commençant à nous pleuvoir dessus. Nous avons du mal à avancer face au vent et commençons à croire que nous n'arriverons jamais à sortir de notre mouillage... Impressionnant n'est pas le mot. Inconcevable peut-être, pour nous qui ne l'avions jamais vécu ! Vous qui avez tous subi des tempêtes fin juillet ou début août, il n'y a qu'un seul endroit où vous auriez vraiment voulu ne pas être... En mer !!! Malgré l'apparente dangerosité de la situation, nous avons confiance dans le bateau et nous gardons notre calme (prochaine ligne dans le CV : capacité à gérer les situations de crise :P). Deux heures plus tard, nous arrivons de l'autre côté de la presqu'île, à l'abri, et toute trace d'orage a disparu. La magie de la méditerranée...

Remis de nos émotions, nous préparons notre départ pour Toulouse, en train cette fois, pour assister au mariage de nos amis Sébastien et Sophie et en profiter pour faire un petit détour par le Périgord.

Aujourd'hui Mercredi 7 août, nous attendons le bon moment pour partir vers la Corse, prochaine étape majeure de notre voyage ! Des vents assez forts vont toutefois nous contraindre à attendre au moins la fin de semaine. Nous espérons arriver à temps pour récupérer Thomas et Marion qui doivent nous rejoindre à Ajaccio le 15 août... Les joies de la dépendance à la météo !!!

Bon vent à tous,

S&A